le phó 67 à paris

si vous êtes au quartier latin, à paris, à l’heure du déjeuner (ou du dîner), délaissez les restos à touristes (grecs et autres) qui encombrent les rues saint-séverin, de la harpe et de la huchette, pour vous diriger dans une rue un peu à l’écart, la rue galande. au 56 se trouve un petit resto vietnamien authentique (le jeune serveur parle à peine le français) qui ne paie pas de mine mais qui propose, excusez du peu, rien moins que le…

… meilleur phó que j’aie jamais mangé (et vous pouvez en croire mon expérience): le phó 67, ainsi nommé d’après ledit plat et l’année à laquelle le resto fut ouvert (le premier de paris, à ce qu’ils prétendent).

certes, il n’y a pas qu’une seule recette, chacun y mettant un peu ce qu’il veut. sauf qu’ici le bouillon, dont la saveur fait d’un phó un bon phó, est concocté à base de queue de boeuf et d’os à moelle, et non de cubes de bouillon de boeuf, comme il est de coutume d’en trouver pratiquement partout ailleurs. la pièce en question est une vertèbre (avec moelle), mijotée quelques heures jusqu’à ce que la viande, onctueuse, se détache pratiquement toute seule de l’os. associée aux autres ingrédients, et notamment à la coriandre, c’est une pure merveille.

à déguster séance tenante…

l’entrée, 56, rue galande, paris.

à gauche, la base: pâtes, champignons, pousses de soja et herbes. à droite, le bouillon avec la pièce de boeuf. on se confectionne son phó soi-même.