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je hais les gens sans-gêne…
en avion, ceux qui parlent avec un débit ininterrompu, créant un bruit de fond insupportable dont on ne se rend compte qu’au bout d’un long moment (quand il est trop tard et qu’on a déjà mal au crâne)… ceux qui mettent leur dossier en position détente, sachant pertinemment que cela va considérablement réduire votre espace vital, à vous qui êtes juste derrière… ceux qui s’assoient derrière vous et, ce faisant, s’agrippent à votre dossier, pour…
… le lâcher d’un coup une fois qu’ils ont posé leur cul…
en train, ceux qui téléphonent sans baisser la voix et sans se préoccuper le moins du monde de savoir si cela dérange les gens qui les entourent… ceux qui font les marioles parce qu’ils sont en groupe (mais beaucoup moins lorsqu’ils se retrouvent seuls)… ceux qui sortent en bande, visiblement pour faire la bringue, lancent des vannes à 2 balles qui, par une mystérieuse mécanique, font éclater de rire le groupe qui les accompagne (et naturellement pas les autres)…
au restaurant, les fumeurs de cigare, convaincus que le cigare est un art de vivre et que ceux qui ne sont pas d’accord – simplement parce qu’ils sont agressés par l’odeur et refusent de mourir dans d’atroces souffrances d’un cancer des poumons – sont des cons… les fumeurs qui allument leur clope juste à côté de vous parce qu’ils ont fini de manger (et pas vous)… ceux qui restent le plus longtemps possible à la meilleure place de la terrasse, avec juste un café (qu’ils ont, soit dit en passant, fini depuis longtemps) alors que vous attendez à quatre pour manger…
à l’hôtel, ceux qui rentrent dans leur chambre, tard le soir, en parlant à voix haute dans le silence de mort d’un couloir… ceux qui, dans la chambre d’à côté, regardent la télé à 3 heures du mat’ sans baisser le volume… les mêmes qui rentrent de boîte à la même heure et se croient seuls au monde… ceux qui claquent systématiquement, mais sans raison aucune, la porte de leur chambre… ceux qui quittent l’hôtel (à plusieurs, bien sûr) au petit matin en parlant comme si tout le monde était réveillé comme eux…
au cinéma, ceux qui, d’autorité, s’emparent de l’accoudoir… ceux donnent des coups de genou ou de pied dans votre dossier (pas parce qu’ils ne font pas exprès mais parce que eux ne sont pas assis assez confortablement et qu’ils se foutent éperdument de savoir si ça vous dérange)… ceux qui commentent presque chaque seconde du film et qui rient, même quand ce n’est pas drôle, pour faire comprendre à l’assistance combien ils sont intelligents ou cool (de rire quand ce n’est pas drôle)… ceux qui allument leur portable dans le noir, créant un éclat malvenu et donc dérangeant, pour vérifier… qu’ils n’ont décidément pas reçu de message (en fait 9 fois sur 10 c’est juste pour montrer qu’ils ont un portable dernier cri, croyant ainsi impressionner l’assistance qui 9 fois sur 10 s’en fout complètement)…
dans la rue, sur le trottoir, ceux qui passent juste devant vous… pour marcher moins vite… ceux qui viennent à votre rencontre, voient bien que vous occupez le même espace, savent (?) que la politesse voudrait que l’un au moins des deux protagonistes du croisement va devoir se pousser, arrivent à votre hauteur et ne se poussent pas d’UN millimètre, estimant finalement que c’est à vous de le faire… et qui protestent quand vous leur rentrez dedans, car vous n’êtes pas d’accord… ceux qui se tiennent au beau milieu d’un passage (à l’entrée d’un magasin, en haut d’un escalator, par exemple) pour discuter et ne daignent pas se pousser quand quelqu’un veut passer…
d’une manière générale, ceux qui se croient chez eux partout, en particulier quand ils sont chez vous (style « j’aimerais bien des biscuits » quand vous êtes déjà assez sympa de leur offrir le thé)… ceux qui prennent toute la place, s’imposent (et pas forcément physiquement)… ceux qui pensent que tout leur est dû… ceux qui ne disent ni pardon ni bonjour ni merci… ceux qui se croient tout permis parce qu’ils ont des enfants, eux… ceux pour qui c’est chacun pour sa gueule… ceux qui, par conséquent, se fichent éperdument des autres… ceux qui ne pensent pas une seconde aux conséquences de leurs actes auprès de leurs congénères… ceux qui pensent qu’ils ne font aucun mal… ceux qui sont persuadés qu’ils ont le droit (et qui n’ont pas forcément raison)…
l’honnêteté veut, impose, exige que je m’inclue également dans cette longue liste. car depuis le temps que je suis sur cette terre, j’ai dû bien souvent en faire râler plus d’un, par inconscience, par égoïsme, par bêtise aussi. comme quoi personne n’est parfait…
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