velázquez au grand palais, à paris

depuis le 25 mars et jusqu’au 13 juillet de cette année, le grand palais propose une exposition sur une figure majeure de l’histoire de l’art, diego rodríguez de silva y velázquez (1599- 1660), peintre le plus célèbre de…

… l’âge d’or espagnol. à séville, sa ville natale, il se forme très tôt au style naturaliste auprès de son maître francisco pacheco. devenu maître du clair-obscur, il s’installe à madrid dès 1622 et se fait remarquer par le roi philippe iv, dont il devient le portraitiste officiel, puis le peintre de chambre, charge la plus importante pour un peintre de cour.

artiste reconnu de son vivant, il réalise ainsi le portrait de tous les membres de la famille royale et des grands d’espagne, ainsi que des toiles destinées à décorer les appartements royaux. velázquez est aussi nommé surintendant des travaux royaux et, en cette qualité, se rend en italie où il acquiert des oeuvres pour les collections du roi, peintures et sculptures de maîtres.

l’exposition met en parallèle l’oeuvre du peintre avec celle de nombreux autres artistes de son temps qu’il a pu connaître ou admirer de son vivant, comme raffaello sanzio, dit raphaël (1483-1520), tiziano vecelli, dit le titien (1488-1576) ou pierre paul rubens (1577-1644) ou influencer longtemps après sa mort, comme francisco josé de goya y lucientes, dit goya (1746-1828), qui déclarera n’avoir d’autres maîtres que velázquez, rembrandt et la nature, édouard manet (1832-1883) ou pierre-auguste renoir (1841-1919), qui feront plusieurs voyages à madrid pour découvrir et comprendre son oeuvre.

outre des toiles majeures du peintre comme le portrait du pape innocent x (1649-51), les ménines (1656) ou les fileuses (1657), l’exposition s’intéresse aussi à la question des variations de styles et de sujets dans les premières compositions de velázquez, le passage entre naturalisme et caravagisme, ainsi que son égale habileté à exécuter paysages, portraits et peintures d’histoire.

à voir séance tenante… et pendant que vous y êtes, prenez un billet jumelé avec la rétrospective jean-paul gaultier, que nous n’avons pas vu puisqu’elle commençait la semaine d’après notre passage (mais on se vengera!).

grand palais, galeries nationales, entrée avenue du général eisenhower pour velázquez, avenue winston-churchill pour gaultier. € 14.- billet simple, € 23.- billet jumelé, jusqu’au 13 juillet pour les deux expositions.