marie-nicole lemieux à l’opéra des nations


la contralto québecquoise était hier soir à l’opéra nations, genève, pour un récital exceptionnel où, pendant 1h45, mélodies allemandes et françaises se sont…

… côtoyées.

au programme de la première partie, des compositeurs allemands connus et moins connus, tels que johann wolfgang von goethe, robert schumann, franz schubert, ludwig van beethoven, fanny mendelssohn-hensel et hugo wolf. la seconde partie était consacrée à des compositeurs français: charles baudelaire, ernest chausson, gabriel fauré, gustave charpentier, marie-joseph-alexandre déodat de séverac, claude debussy et henri duparc.

plutôt clairsemée dans sa partie haute par rapport à d’autres spectacles auxquels j’ai pu assister, la salle s’est laissé charmer par cette interprète reconnue de la mélodie française et russe, ainsi que du lied allemand. avec son physique à la jessie norman, elle est réputée pour sa voix ronde (qu’elle maîtrise dans les aigus et dans les graves), son tempérament de feu (qu’elle a dévoilé à demi lorsqu’elle s’est gentiment moquée des spectateurs qui partaient tandis qu’elle revenait pour son second rappel), son coeur grand comme ça (qu’elle a transmis jusque dans la moindre nuance) et son rire tonitruant (qu’elle a laissé éclater au second rappel).

récitaliste hors pair, accompagnée de son pianiste roger vignoles, lemieux était hier soir (samedi 29 octobre 2017) tellement l’ennemie du bien (je sais, elle est facile) que je me suis surpris à penser qu’elle aurait amplement mérité de faire salle comble et que, décidément, on ne l’entend pas assez.

photo denis rouvre