cecilia bartoli à gianadda


des concerts ont été organisés dans le cadre du 40e anniversaire de la fondation pierre gianadda, dont la cenerentola, avec…

cecilia bartoli dans le rôle-titre, placé sous le geste de gianluca capuano et donné hors abonnement le 14 septembre dernier.

la bartoli sur scène dans l’un de ses rôles fétiches, quand on sait sa virtuosité vocale et son aisance dans le répertoire rossinien… honnêtement, on ne pouvait pas louper ça. si ce n’était pas la première fois que l’opéra-bouffe de gioachino rossini était donné à gianadda, c’était en revanche une grande première pour nous. mise en espace de claudia blersch, accompagnée par le choeur et les musiciens du prince de monaco et entourée d’une belle brochette de talents lyriques internationaux – edgardo rocha (don ramiro), alessandro corbelli (dandini), carlos chausson (don magnifico), martina jankova (clorinda), rosa bove (tisbe) et josé coca (alidoro), cecilia bartoli a brillé dans l’interprétation de cette partition très exigeante (comme toutes les autres d’ailleurs) mais qu’elle connaît par coeur. sa précision extrême qui lui permet de détacher chaque note avec la plus grande justesse a conquis le public. les autres chanteurs de la distribution n’ont de loin pas démérité, même si la star, c’était elle. sans oublier de mentionner la belle interprétation de l’ensemble baroque des musiciens du prince, jouant sur instruments anciens.

coïncidence amusante: toute la distribution (choeur et musiciens compris) était descendue dans le même hôtel que le nôtre. si bien que le lendemain de la représentation, j’ai pu adresser deux mots à edgardo rocha et carlos chausson, respectivement ténor et basse, mais surtout à cecilia bartoli. un vrai moment de bonheur qui confirme une qualité que les chanteuses et chanteurs professionnels que j’ai pu croiser au fil de mes concerts semblent tous partager: l’humilité.