avance ou ferme ta gueule, connard!

Posted by pierregiamarchi1 on 14 juin 2014 in Humeur, Tranches de vie

j’entre en voiture dans une rue absolument déserte, limitée à 30 km/h. devant moi, un mec qui n’avance pas. qu’est-ce que je fais? je le double. oui, je déteste suivre les limaces. que fait le mec? vexé (je ne vois que ça),…

… il accélère (comme quoi, il en faut peu aux cons pour avancer) et me poursuit en klaxonnant, genre en continu, comme quand les supporters de foot ont gagné un match. sauf que là, ce con n’a rien gagné du tout, ou alors peut-être juste le droit de fermer sa gueule.

nous arrivons à un petit rond-point assorti d’un gendarme couché. ralentissement, donc. que fait le mec? il sort son bras par la fenêtre et me gueule des trucs. surpris par tant de violence, je descends ma vitre et lui fais le geste de se calmer, lui signifiant qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat, que je ne l’ai ni agressé ni insulté, et que ma seule « faute », que je reconnais volontiers, a été de doubler dans une zone 30 km/h. oui, j’arrive à dire tout ça en un seul geste, montant et descendant, de la main. voyant que, loin de le calmer, ce geste ne fait qu’attiser la flamme de son mécontentement injustifié et totalement disproportionné, mais souhaitant laisser à cet échange qui s’annonce houleux un peu de dignité, je rentre mon bras et remonte ma vitre, non sans lui avoir hurlé un « TA GUEULE! » bien senti (toujours rester poli).

nous arrivons à un feu, une voiture nous sépare. je me dis je suis cuit, après un tel débordement, le mec va descendre et me casser la gueule. que fait le mec? RIEN. mort de rire, j’aurais envie de dire, si ce con ne me stressait pas autant. NIB, DES CLOUS, QUE DALLE, RIEN DE CHEZ RIEN. je m’attendais à un mec avec quelques couilles pendant à son derrière, mais non, rien. l’enculé reste sagement assis sur son petit cul de lâche dans sa petite voiture qui le protège bien et qui gueule bien plus fort que lui.

la voiture qui nous séparait étant désormais partie, que fait le mec? il me suit jusqu’à l’entrée de mon parking, me dépasse par la droite en marquant un temps d’arrêt et, bien protégé par le métal de sa petite voiture, me hurle un « connard », suprême insulte dans son vocabulaire de lâche, qu’il accompagne d’une expression parfaitement haineuse, un peu comme s’il avait retrouvé, après des années de recherche, l’assassin de son fils, le violeur de sa fille, le meurtrier de sa femme. comprenant que tout dialogue, il est vrai très mal engagé, déjà lors de l’épisode du gendarme couché, est désormais voué à l’échec, je lui réponds la seule intelligente chose en pareille circonstance: un doigt, assorti d’un grand sourire (toujours rester poli).

je découvre dans l’instant que le mec est flanqué d’une femme voilée et réalise en une nano-seconde que bon sang mais c’est bien sûr, le mec surréagit parce que, s’il ne le fait pas, il va perdre la face et passer aux yeux de sa bonne femme pour une tapette. et dans sa religion, ce doit être le comble de l’humiliation. ou il croit que je l’ai doublé parce que je n’aime pas les musulmans. mais comment aurais-je pu savoir qu’il l’était avant de le doubler… ou ce connard doit estimer qu’il est parfait car lui, demande pardon et fait des sourires lorsqu’il double une voiture. ou alors un plaisantin a collé à mon insu sur le haillon de ma voiture un autocollant insultant les musulmans (vérification faite, il n’en est rien).

ou alors, seule explication plausible, il doit faire partie de ces pauvres cons qui ont un pois chiche à la place du cerveau et qui pensent qu’on les traite de cons (je rappelle humblement à l’assistance que c’est quand même lui qui a commencé), pas à cause de leur connerie mais à cause de leur religion ou de leur couleur de peau. et qui sont les premiers, soit dit en passant, à faire des amalgames. mais il faut que quelqu’un te le dise une fois, mon gars: tu es con, JUSTE parce que tu es con, pas parce que tu es noir ou arabe! je ne sais pas si vous avez remarqué, souvent le con exige le respect mais ne comprend pas qu’on ne le gagne jamais par la violence.

moralité: avance ou ferme ta gueule, ou si tu l’ouvres, aie au moins les couilles d’aller jusqu’au bout, PAUVRE CON!