
si c’était à refaire
l'histoire
andrew stilman est grand reporter au new york times. olivia, sa rédactrice en chef, lui confie une enquête sur un ex-tortionnaire argentin qui devrait propulser sa carrière. mais le 9 juillet 2012, le lendemain de son mariage, alors qu'il fait son jogging, il…
… est poignardé et laissé pour mort. quand il reprend connaissance, il se retrouve, sans pouvoir se l'expliquer, revenu le 7 mai 2012. andrew se voit offrir une seconde chance et dispose de 62 jours pour empêcher son futur assassin de frapper une seconde fois.
l'avis
c'est le troisième roman de marc levy que je lis et je dois dire que j'aime bien cette littérature certes un peu simple mais bien écrite, et surtout qui lorgne du côté d'un fantastique (en tout cas pour ces trois romans) qui ne dit pas son nom et que j'apprécie particulièrement.
qui n'a pas eu envie un jour de revenir dans le temps pour éviter de commettre des erreurs et corriger ainsi l'avenir (avec tous les risques que cela peut entraîner)? de nombreux livres et films se sont penchés sur cette problématique. avec plus ou moins de bonheur car si la question est assez simple, la réponse est aussi multiple que complexe.
ici, levy mène bien ce polar fantastique sur fond d'atrocités historiques bien réelles (la dictature argentine de 1976 à 1983), mais deux "détails" de l'intrigue m'ont gêné.
levy crée à new york, avec andrew, simon et valérie, un trio de personnages qui font écho à ceux auxquels il avait donné naissance à san francisco (arthur, paul et lauren dans et si c'était vrai… et vous revoir), sans compter le policier à la retraite – pilguez – qui assure le lien entre eux en faisant de surcroît des références directes. on pourra reprocher à l'auteur d'avoir eu recours à un procédé un peu facile pour justifier cette situation incroyable.
deuxièmement, autant dans et si c'était vrai… et vous revoir il assumait pleinement son côté fantastique et inexplicable, autant là levy fait marche arrière à la toute fin pour nous livrer un dénouement (l'"explication à tout ça") digne d'un apprenti écrivain. un peu décevant. c'est toujours le problème avec ces histoires fantastiques, qu'il s'agisse de voyage dans le temps ou autre: comment les terminer? en assumant ou pas? en partant dans un délire incroyable ou en revenant sur terre? en l'occurrence, levy a choisi la seconde option et c'est un peu dommage. j'aurais aimé un poil plus de "courage", même si, je le concède volontiers, il est beaucoup plus facile de critiquer que de créer. et croyez-moi, pour ce qui est d'être critiqué, j'en connais un rayon.
cela étant, et pour rendre justice à un travail – l'écriture – pour lequel, et pour cause, j'ai le plus grand respect, ce roman est très bien ficelé et haletant de bout en bout.
si c'était à refaire est le 13ème roman de marc levy. il est paru en 2012 aux éditions robert laffont.
une dépêche vient de tomber à l'instant: ce coquin de marc levy aime décidément les histoires à rebondissements et a préparé une petite surprise dans son dernier roman – un sentiment plus fort que la peur – que je suis en train de lire et dont je vous parlerai dans une prochaine chronique…
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