mai 12

un sentiment plus fort que la peur

Un sentiment plus fort que la peur

l’histoire
dans l’épave d’un avion écrasé il y a 50 ans sur un versant du mont blanc et enseveli au fin fond d’une crevasse, suzie baker retrouve un document qui pourrait rétablir l’honneur de sa famille injustement accusé de haute trahison. reporter au new york times et…


… reprenant du service trois mois après être sorti du coma à la suite de son agression, andrew stilman rencontre par hasard suzie qui l’embarque dans son aventure. mais la rencontre était-elle fortuite?

l’avis
marc levy aime donc offrir des suites à ses personnages (et donc à ses lecteurs). le procédé, qui m’avait un peu gêné dans si c’était à refaire, n’est finalement pas pour me déplaire car il permet de créer une connivence avec l’auteur et une sorte d’intimité avec ses personnages. ça fait toujours cet effet-là quand on retrouve une vieille connaissance, voire un ami. après si c’était à refaire, voici donc qu’il remet en scène son grand reporter, après l’avoir laissé pour mort dans son précédent roman. mais levy est habile à créer le suspense car le début de l’histoire n’est absolument pas axé sur stilman et ne prend pas du tout le chemin d’une suite ou tout du moins d’un nouvel épisode. sa réapparition n’en est donc que plus déroutante.

je pensais que l’auteur travaillerait sur un thème qui, de roman en roman, semble (je le découvre) lui être cher: les destins croisés, la prédestination, l’absence de hasard. et il le fait en empruntant le genre fantastique ou polar, ou les deux. mais plus j’ai avancé dans la lecture, plus je me suis rendu compte qu’il n’en était rien.

car cette « suite » des aventures d’andrew stilman n’en est en fait pas une puisque levy choisit, et c’est tant mieux, de nous emmener dans une aventure qui n’a aucun rapport avec l’histoire et les personnages qui s’étaient croisés dans si c’était à refaire et vous revoir. son héros mène une enquête devenue indispensable à la survie de suzie baker. ils seront tour à tour traqués, malmenés, manipulés et toucheront du doigt un secret d’état gardé depuis près de 60 ans et qui, s’il était révélé, mènerait le monde au chaos. et le pire, c’est que ceux qui en sont les responsables ne seraient pas inquiétés mais le malheur s’abattrait sur les populations.

un roman assez haletant qui m’a cependant moins passionné que les deux premiers.

je m’attaque maintenant à un thriller scandinave – miséricorde -, deuxième roman de l’écrivain danois jussi adler-olsen, sorti en 2007 au danemark et en 2011 en france. c’est le premier volet d’une trilogie composée de profanation et de délivrance, sortis au danemark en 2008 et 2009 et en france en 2012 et 2013.