
maman
à première vue, cette oeuvre monumentale – baptisée maman, donc – illustre une vision psychanalytiquement perturbée de l'artiste française louise bourgeois à l'égard de sa génitrice. il n'en est rien. pour elle, et ce sera une constante dans son oeuvre, si le père est représenté par un phallus, la mère le sera par l'araignée, parce que sa mère était aussi intelligente, patiente, propre, utile, raisonnable et indispensable qu'une araignée. de plus, l'araignée était pour elle le symbole des tapisseries que réparait sa mère et de tout ce qui s'y rapportait (fil, aiguilles, etc.). née à paris en 1911, louise bourgeois est décédée l'an dernier à l'âge vénérable de 98 ans. l'oeuvre est exposée à la place neuve (genève) jusqu'au 28 août (eh oui, c'est aujourd'hui). dès demain, il faudra aller jusqu'à bâle pour la voir, à la fondation beyeler, plus exactement.
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