
sur le toit du palais de tokyo
sous l'impulsion d'electrolux s'est installé sur les toits du palais de tokyo (en face du musée d'art moderne), à paris, un concept éphémère: art home (prononcez arôme). concept car l'ensemble comprend un restaurant (le nomiya), des ateliers, des visites et des "inspirations". éphémère car art home pliera bagage en juillet, un an exactement après son installation.
pour celles et ceux qui ne sont pas…
… cuisiniers (ça existe), il y a donc le nomiya.
dispositif sobre de verre et de métal imaginé par laurent et pascal grasso et posé sur le toit du palais, le restaurant s'inspire de la philosophie (et du nom) de ces petits bars japonais intimistes dont la vocation est de créer des liens. et en effet, le nombre de convives prévus autour de la table (douze, tout un symbole) invite forcément au partage.
le nomiya est une expérience sensuelle. à votre arrivée sur le toit, via une passerelle, l'air de paris vous enveloppe et une surprise vous étreint, celle de voir le quartier comme vous ne l'aviez jamais vu. une fois entré dans l'espace, les stores se lèvent, révélant à vos yeux cette vue unique et spectaculaire sur paris et le front de seine. une mise en scène savamment orchestrée et relayée par un "maître d'hôtel" qui n'est pas là que pour vous servir: il vous met à l'aise, vous explique les choses et vous fait progressivement entrer dans cet univers que l'on devine immédiatement privilégié.
après avoir réveillé le touriste japonais qui sommeille en nous tous (appareil photos en main…), nous passons à table, à quelques mètres, voire centimètres pour certains, de l'équipe de cuisine, sous la direction culinaire de gilles stassart. premier petit bémol, le gars qui faisait la cuisine ne ressemblait pas du tout à celui que l'on voit sur le site internet. deuxième petit bémol, les plats ne sont pas concoctés sur place mais dans la cuisine du palais de tokyo, quelques étages plus bas, l'équipe du nomiya "se contentant" de les apprêter avant de les servir. troisième et dernier petit bémol, les plats eux-mêmes: potage de pomme de terre et poireaux en entrée et coquelet riz pilaf en plat principal. d'accord, le potage était agrémenté d'une touche de poivron et de cubes de foie gras, le poulet était assaisonné de moutarde et de cantal. c'était bon, mais ce n'était tout de même que de la soupe de patate et du poulet-riz. cela constaté, le repas s'est merveilleusement bien passé. mais, comme on dit, quand un restaurant dispose d'une vue, la cuisine est moins créative/bonne/soignée. malgré ces tout petits détails, le nomiya reste une expérience à vivre absolument… avant juillet.
déjeuner €60.-, une coupe de champagne, un verre de vin, une eau minérale et un café compris, dîner €80.-. pour tout savoir, rendez-vous sur le site (attention cependant, le système de réservation est particulier et il faut s'y prendre à l'avance), et dans "nomiya", album photos accessible en un clic dans la colonne de navigation à droite sur cette page.
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