nom de diou!!!
mais c'est pas dieu possible d'être aussi carpette! avant même que le tribunal arbitral, mis sur pied il faut quand même le rappeler par la suisse et la libye, n'ait rendu sa décision, le président de la confédération, hans-rudolf merz a fait un voyage surprise à tripoli pour "présenter les plus plates excuses de la suisse"! certes, il fallait sortir de la gonfle diplomatique dans laquelle la suisse s'est empêtrée depuis un an, suite aux…
… frasques du fils kadhafi à genève, provoquant la détention de deux suisses en libye. pour autant, fallait-il payer ce prix-là?
or donc, les deux pays ont conclu un accord pour rétablir les relations diplomatiques et commerciales. ce dernier prévoit des excuses officielles et publiques pour l'arrestation injustifiée et inutile, par la police genevoise, d'hannibal kadhafi et de son épouse, survenue en juillet 2008 suite à une plainte pour maltraitance de deux de leurs employés. en outre, il n'exclut ni un blâme à l'égard des autorités concernées ni le versement d'un dédommagement par la suisse. au g8, en juillet, kadhafi père avait menacé de "démanteler" la suisse, qu'il accusait de financer le terrorisme international (MORT DE RIRE!!) avec ses comptes secrets. en attendant, AUCUN ETAT n'avait pris publiquement la défense de la suisse. enculés, va!
alors ok, les deux otages devraient être libérés avant le 1er septembre, et c'est tant mieux. mais quoi qu'on dise des forces de l'ordre genevoises, elles n'avaient sans doute pas besoin d'être humiliées à ce point. surtout qu'elles ont interpellé un monsieur qui n'est pas un poète. et merz de déclarer tranquillement qu'il a "rempli sa mission et atteint ses buts" (dénouer cette bien encombrante affaire – après celle de l'ubs c'en était trop – et ouvrir la voie au marché libyen). sans se soucier le moins du monde du mal politique qu'il fait au canton de genève avec cet acte d'ingérence dans une affaire relevant de ses compétences. le plus étonnant, c'est qu'à genève précisément, les réactions oscillent entre incompréhension et consternation. tout le monde à son mot à dire et y va de sa (grosse) critique… sauf le premier concerné, à savoir le conseil d'état, celui-là même qui vient de se faire désavouer par le conseil fédéral. si tout le monde s'émeut de l'inadmissibilité de la démarche de berne, personne ne comprend la stratégie mise en place. cela étant, ni le ministre de la police (laurent moutinot) ni le procureur général (daniel zappelli) ni même la cheffe de la police (monica bonfanti) n'était joignable ou n'a souhaité commenter avant le retour de merz.
la réussite d'une mission diplomatique, son "acceptabilité" ou sa "rejetabilité" n'est finalement, ce n'est un secret pour personne, qu'une question de prix. or ici, il est exorbitant et se double qui plus est d'un joli piétinage de plates-bandes, donc on s'étrangle en criant au "baissage de culotte". normal. comme je n'aimerais pas faire ce métier-là!! quoi qu'il en soit, s'il est une chose que cette affaire confirme, c'est bien qu'il est toujours plus confortable de critiquer quand on est dans l'opposition… ;O)
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