pas forcément une bonne nouvelle…

ce matin, à 07h46 très exactement, les états-unis ont accouché
du 300 millionième habitant. soi-disant. car le bureau fédéral du recensement
ne sait paraît-il pas du tout avec précision combien d’américains résident sur
son propre sol, principalement à cause des immigrés clandestins qu’il ne
saurait recenser sérieusement. mais voilà, atteindre un chiffre rond à quelques
jours des élections de mi-mandat, ça fait bien. comme en 1967, où l’amérique
avait atteint les 200 millions d’individus et où le président de l’époque,
lindon b. johnson, s’était fendu d’un petit discours pour accueillir la chère
tête blonde. en fait de tête blonde, il s’agissait d’un petit robert woo, fils d’immigrés
chinois de première génération. mais ouf, l’honneur et le rêve américain sont
saufs: il est aujourd’hui avocat. mister bush, qui d’habitude dit beaucoup de
conneries, a salué l’événement par le mutisme le plus total. serait-ce le signe
que l’amérique n’est peut-être plus aussi fière de sa vitalité démographique?
d’aucuns le prétendent. "poussez-vous
un peu!", dit un gros américain, assis sur la moitié de la planète (laissant donc peu de place aux autres habitants), une casquette rivée
sur la tête, un soda à la main. le dessin de chappatte dans le temps d’aujourd’hui résume bien le
malaise de cette inflation humaine galopante (qui n’est d’ailleurs pas
spécifique aux états-unis). à propos d’inflation, un ordinateur a craché il y a
peu qu’il naît outre-atlantique un bébé toutes les 11 secondes. quelque part, ça fait froid dans le dos…