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laure albin guillot à l’élysée (à lausanne)
le musée de l’élysée à lausanne expose en ce moment le travail précurseur de cette femme d’exception qui fut directrice des archives photographiques de la direction générale des beaux-arts (ancêtre du ministère de la culture) et directrice de la cinémathèque nationale (future cinémathèque française). peu d’ouvrages ont été consacrés à l’oeuvre de cette artiste qui fut…
… pourtant très en vogue dans l’entre-deux guerres. théoricienne, avant-gardiste, elle commença par l’illustration pour des magazines de mode, s’attaqua à la photographie publicitaire, art à l’époque balbutiant, et, comme photographe à plein temps, se consacrant à l’étude du nu, du portrait, du paysage et de la nature morte, écrivant des ouvrages sur le sujet et illustrant des recueils de poèmes (narcisse de paul valéry ou les chansons de bilitis de pierre louÿs).
née en 1879, laure meifredy épouse en 1901 le dr albin guillot, musicien et chercheur scientifique, collectionneur de préparations microscopiques. avec son concours, la photographe se lancera à la fin des années 1920 dans une recherche sur l’infiniment petit et sera la première en france à envisager une application décorative par la photographie. c’est ce qu’elle appellera la micrographie, association de science et d’arts plastiques. en ce qui concerne la photographie publicitaire, on pourrait disserter un moment sur le sens de ses oeuvres (que j’ai vues davantage comme des recherches esthétiques – le graphisme était très important, il fallait frapper visuellement les esprits – que comme des travaux commerciaux. mais il faut se souvenir qu’en la matière, tout était à inventer à l’époque). laure albin guillot est décédée en 1962.
passionnant. à voir absolument.
musée de l’élysée, 18, avenue de l’élysée, 1014 lausanne. jusqu’au 1er septembre 2013.
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