
andrée putman, les romanov, les king’s singers et le chocolat
andrée putman à l’hôtel de ville
la reine du style à la française est à la mairie de paris jusqu’au 26 février. magnifique exposition par le sujet (quoiqu’un peu maigrelette par le contenu) dont la commissaire est la propre fille de la designer et architecte d’intérieur, olivia. hôtels, bureau de ministre, édition et création de meubles, aménagement de concorde, villas individuelles, il n’est pas un domaine sur lequel cette grande dame de 85 ans n’ait posé la simplicité, l’intelligence et la nouveauté de son regard acéré. les meubles…
… qu’elle conçoit depuis le milieu des années 80, mais aussi son architecture, sont empreints d’une sobriété et d’une élégance qui n’est pas sans rappeler les grands noms qui marquèrent jadis le mouvement art déco comme eileen gray ou robert mallet-stevens, dont elle édita jadis les pièces. à voir ab-so-lu-ment! plus d’infos ici.
les romanov à la pinacothèque
le fait est assez rare pour être non seulement signalé mais aussi salué: un nouveau musée – la pinacothèque – est né à paris, le premier depuis fort longtemps. la pinacothèque (boîte à images) n’était depuis trois ans qu’un espace culturel présentant des expos temporaires. elle bénéficie désormais d’un accrochage permanent et d’une collection. à un pas et demi de la place de la madeleine, on peut y voir depuis le 26 janvier et jusqu’au 29 mai une exposition regroupant certains des chefs-d’oeuvre qu’ont amassés les tsars collectionneurs, les romanov, de pierre le grand à nicolas 1er en passant par catherine II et alexandre 1er, afin de constituer ce qui est très vite devenu le musée impérial de l’ermitage à st-petersbourg. dans le même bâtiment, et si vous prenez un billet groupé, vous pourrez voir également (aussi jusqu’au 29 mai) une exposition sur les esterhazy, les princes collectionneurs. sur le trottoir d’en face, mais jusqu’au 6 février, s’affiche l’or des incas. mais venez tôt et armez-vous de patience, il y a du monde… ça vous intéresse? allez voir ici.
les king’s singers à la salle gaveau
quatrième fois (trois a capella et une avec instruments) en treize mois que j’assiste à un concert de cet ensemble vocal génial qui accueille depuis quelques mois une nouvelle (et jeune, 23 ans!) basse du nom de jonathan howard (remplaçant l’un des derniers piliers du groupe stephen connolly). le programme de celui-ci s’articulait autour du thème des friends ou comment se sont noués différents types d’amitiés et de collaborations artistiques à travers les âges: compositeurs-compositeurs, compositeurs-poètes et compositeurs-librettistes. houleux ou harmonieux, ces « duos » ont souvent produit le meilleur de la musique. à commencer par william byrd et son maître thomas tallis. mais les king’s sont réputés pour inscrire à leur répertoire des auteurs contemporains, allant jusqu’à leur commander des oeuvres. ainsi la première partie s’est enrichie des pièces des « couples » joby talbot (compositeur) et kathleen jamie ((poétesse), howard goodall (compositeur) et ursula askham fanthorpe (poétesse) et jocelyn pook (compositrice) et andrew motion (poète), mais aussi des fondateurs du théâtre satirique anglais william s. gilbert et arthur sullivan. la seconde partie, comme à l’accoutumée plus libre et souvent sans partition, a réuni entre autres des oeuvres d’edward bairstow et de gerald finzi. le public parisien, habitué des prestations de l’ensemble, lui a fait, comme à chaque passage dans la capitale française, un véritable triomphe. grand moment… intrigués? ça se passe là.
chocostory, le musée du chocolat à paris
désormais, paris a rejoint barcelone, biarritz, bruges, bruxelles et strasbourg dans le cercle des villes assez chanceuses pour posséder un temple dédié à la fève et à tout ce qui tourne autour depuis 3’000 ans. ainsi parcours pédagogique, machines à fabriquer le chocolat, vaisselles pour le consommer, liquide ou solide, affiches et objets publicitaires, films, boutique et espace de démonstration (animé par une jeune chocolatière cubaine passionnée par son art, ce qui termine la visite de bien passionnante façon) fait de cet endroit situé sur les grands boulevards (métro bonne nouvelle), à deux pas du grand rex, un must pour tous les amateurs, inconditionnels ou simplement curieux, jeunes et moins jeunes. jusqu’au 31 janvier, exposition ka’kaw sur le cacao real de soconusco. pour en savoir plus, rendez-vous ici.
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