
ni d’ève ni d’adam
1989, amélie nothomb a 22 ans. un an avant son expérience professionnelle masochistico-traumatisante de stupeur et tremblements, elle revient au japon, ce cher pays de son enfance, pour y enseigner le français (le moyen le plus efficace d'apprendre le japonais me parut d'enseigner le français). quelques jours seulement après son arrivée, elle rencontre rinri, son premier étudiant avec qui elle va vivre une relation "amoureuse", si tant est que ce mot puisse s'appliquer à nothomb (quand il me parlait d'amour, je m'en fichais parce que ce n'était pas le mot juste… et quand on me dit le mot juste, je deviens enfin capable de ressentir). ni d'ève ni d'adam (prix de flore 2007) est le récit autobio (le 4ème si je ne m'abuse, après le sabotage amoureux, métaphysique des tubes et stupeur et tremblements) de cette année de relation particulière, mais aussi de la découverte, à l'âge adulte, de ce japon tant aimé. cela dit, même si l'écriture reste précise, que le ton est lucide, presque analytique, parfois teinté d'ironie, que les situations sont souvent cocasses et que le livre (plus long que d'habitude) se lit comme un rien, on est quand même très loin, en terme d'intérêt suscité, des brillants hygiène de l'assassin ou mercure, ou même du très marquant stupeur.
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