le prix de la merde…

tf1 vient d’annoncer ses résultats pour 2008 – baisse spectaculaire de 28% de son bénéfice net (164 millions d’euros contre 228 l’année précédente) – dus à une baisse générale de la publicité. la crise, combinée à la multiplication des chaînes, notamment celles de la tnt, et l’interdiction de la publicité après 20h ne vont sûrement pas arranger les choses: manque à gagner important. et le titre qui chute de 15% en bourse. du coup, le président de la chaîne a annoncé qu’il allait réduire les coûts de manière drastique (60 millions d’euros). en premier lieu produire des émissions de jeux et de divertissement moins chères, c’est-à-dire en fait reprendre des vieux programmes qui marchent plutôt que des nouveautés qui ne font pas d’audience – un peu comme ce film, toujours le même, qu’on voit pour la xième fois aux abords des fêtes de fin d’année (rappelons que ce qui coûte le plus, ce sont les droits sportifs, la fiction, les directs et l’information) -, diminuer les frais de mission et de représentation, et revoir complètement les coûts informatiques et techniques. de même, les départs ne seront pas remplacés. pour l’instant, il n’est pas question, dit-il, de plan social, mais, dis-je, ça ne saurait tarder. déjà que, à quelques exceptions près, ce numéro un des chaînes publiques françaises diffusait de la merde… ça ne va pas aller s’améliorant. en même temps, quand on fait de la merde, on en paie tôt ou tard le prix, crise ou pas crise. un conseiller en audiovisuel externe a déclaré que 2009 serait une année difficile pour tf1 (comme si ça allait être facile pour les autres) et qu’ils devraient innover tout en faisant des économies. faire du neuf pour pas cher? dans la pub, on fait ça tous les jours. ça s’appelle la créativité. mais que voilà une bonne idée: engager des créatifs pour concocter des grilles qui dépotent. à bon entendeur…