christian lacroix au musée…

Posted by pierregiamarchi1 on 12 janvier 2008 in Expos

 

 

hristian lacroix, histoires de mode, musée de la mode et du textile, 107, rue de rivoli, paris. du 8 novembre 2007 au 20 avril 2008, ouvert de 11h à 18h du mardi au vendredi, de 10h à 18h le samedi et dimanche, et jusqu’à 21h les jeudis. fermé le lundi. €10

à travers les collections historiques des arts décoratifs, le patrimoine de la mode s’associe aux modèles les plus significatifs de christian lacroix à l’occasion du 20e anniversaire de la fondation de sa maison de couture. méthodiquement, avec l’exigence et la méticulosité du conservateur de musée qu’il voulait devenir lorsqu’il était étudiant en section histoire de l’art à montpellier puis à l’école…

… du louvre à paris, christian lacroix a examiné chaque vêtement, chaque accessoire conservé en réserve avant d’arrêter sa sélection. plus de 400  vêtements, scrupuleusement choisis selon des thèmes ou des techniques que le couturier affectionne particulièrement et qui ont ponctué l’histoire de la mode, sont mis en regard avec 80 de ses propres créations, créant un jeu d’échos et de croisements entre présent et passé. ainsi ses modèles de haute couture illustrent-ils ces différents sujets, les mettant en miroir ou en abîme: le blanc, le noir, les couleurs, les carreaux,les rayures, les pois, le matelassage, le tweed, l’historicisme, la dentelle, etc.

avec beaucoup d’érudition, de sensibilité et de simplicité, le couturier commente lui-même chacun des modèles présentés et parle des événements et des découvertes qui ont forgé son goût et l’ont amené à devenir le créateur qu’il est aujourd’hui: les robes des années ’30 de mainbocher, entièrement perlées et brodées, son enfance à arles, sa famille, très portée sur l’élégance vestimentaire et la mode, l’espagne, venise, les corridas, la camargue, les contes de fée…

et le couturier d’expliquer sa démarche: « ce n’est pas une rétrospective mais mon regard sur les collections de costumes et de mode des arts décoratifs. j’ai sélectionné les pièces les plus inspirantes dont certaines n’ont jamais été montrées, pour raconter au mieux l’histoire de la mode… nous avons gardé un esprit un peu clinique, tout simplement technique, un univers de portants, de cintres et de mannequins proches du quotidien, imaginés spécialement pour l’événement, un work in progress, puisque la mode ne s’arrête jamais… nous avons tout naturellement essayé d’en disséquer quelques aspects tels des arrêts sur image, entre «exposition» et «collection» en devenir – au sens de «fonds» d’un musée, de «compilation» de vêtements et de «présentation» de couture... il s’agit de démonter/remonter les rouages du processus de création, choisir et assembler/télescoper les ingrédients, les données et les documents du patrimoine avec un regard d’aujourd’hui et le futur immédiat en perspective…«