la flûte enchantée

singspiel en deux actes de wolfgang amadeus mozart, livret emanuel schikaneder, direction musicale gabriele ferro, mise en scène et chorégraphie omar porras, int. alfred reiter (sarastro), chistoph strehl (tamino), brett polegato (papageno), jennifer o’loughlin (pamina), jane archibald (la reine de la nuit). grand théâtre de genève, du 14 au 28 décembre 2007 à 20h, le 30 à 17h et le 31 à 19h. 150′ avec 20′ d’entracte. http://www.geneveopera.ch

l’argument
attaqué par un monstrueux serpent, le prince tamino est secouru par trois dames qui servent la reine de la nuit. l’oiseleur papageno fait croire qu’il a tué le serpent. puni pour ce mensonge, il voit son destin lié à celui de tamino afin d’aller secourir pamina, fille de la reine de la nuit, enlevée par sarastro. pour les aider dans leur entreprise, les dames leur confient une flûte et des clochettes enchantées. tamino et papageno s’apercevront que sarastro est loin d’être aussi néfaste que…

… la reine de la nuit le prétend. au terme d’épreuves initiatiques, papageno rencontrera papagena, la reine de la nuit sera vaincue par sarastro et la victoire de la lumière sera célébrée par l’union de tamino et pamina.

l’avis
la flûte enchantée a été créée le 30 septembre 1791, 2 mois avant la mort de mozart, le 5 décembre. l’activité musicale n’est pas au centre des préoccupations viennoises, en partie à cause de la guerre contre la turquie. et le nouvel empereur fait preuve d’un désintérêt total pour le compositeur auquel il ne fait appel qu’en tout dernier recours (la clémence de titus). c’est un ami de mozart et propriétaire du theater auf der wieden, emanuel schikaneder, qui lui passe commande pour composer la musique d’un livret de son cru. le résultat connaîtra un succès retentissant jusqu’en 1801, avec 223 représentations.

la flûte enchantée est le dernier ouvrage lyrique de mozart, et aussi le plus étonnant par son mélange des genres et des styles, du conte fantastique à la fable philosophique, de la comédie viennoise à l’opéra virtuose. de quoi lui assurer une place enviable au panthéon des œuvres les plus populaires du répertoire. c’était jeudi soir la répétition générale, qui n’avait du reste de répétition que le nom, tant le spectacle était au point. les voix et les interprétations étaient de qualité, du baryton papageno à la soprano légère pamina, en passant par le ténor tamino et la basse sarastro. à part la chanteuse qui interprétait papagena et qui, affectée par une laryngite, s’est produite sur scène… sans voix. on attendait bien sûr l’air de la reine de la nuit. la chanteuse qui l’a interprété (jane archibald?), avait une bonne prestance, mais des imprécisions sur certaines notes ont rendu sa prestation à la fois belle et légèrement décevante. les générales sont aussi faites pour pardonner ce genre d’imperfection.