corée du nord: much ado about nothing…

excuses, promesse de ne plus recommencer et retour à la table des négociations sans condition pour kim jong-il, le didacteur nord-coréen. comment se fait-ce? rapide flash-back.

face au refus des états-unis de lever les sanctions financières qu’ils font peser sur elle, la corée du nord entre dans une logique guerrière. en juillet, ses tirs de missiles sont condamnés par l’onu et la communauté internationale met pyongyang en garde. septembre, sous la pression diplomatique américaine, pékin durcit le ton et suspend…

… ses exportations de pétrole vers son petit voisin dont la consommation en dépend à 80%. pyongyang panique. la riposte ne se fait pas attendre: l’essai nucléaire du 9 octobre est dans toutes les mémoires. kim jong-il pense sans doute que les militaires chinois, pourtant pro nord-coréens, seront de son côté. mauvais calcul: malgré le traité d’amitié qui lie les deux pays et les oblige à se porter assistance en cas de conflit avec un état tiers, pékin refuse de perdre sa crédibilité en tant que nouvelle puissance responsable de la scène internationale et resserre ses liens avec washington…

poussé dans ses derniers retranchements, celui qui naguère menaçait d’écraser l’amérique est menacé en retour de se voir couper les vivres. il y a dix jours, kim jong-il a donc capitulé, s’excusant devant les autorités chinoises et abandonnant toute condition à son retour à la table des négociations. la corée du nord, qui avait pourtant jusqu’ici tenté de résister à son puissant voisin, se trouve aujourd’hui en position d’état vassal contraint de lui obéir. tout ça pour ça. mais quand même, on a eu chaud…