nouveautés
il fallait s’y attendre, la 4e
saison de 24h chrono est à peine dans les bacs qu’elle est déjà dans ma
dévédéthèque. incorrigible, je vous dis…
qu’est-ce qui fait qu’une série
télé devient une grande série? les histoires qu’elle développe? les thèmes
qu’elle aborde? c’est évident. mais alors comment expliquer que certaines
séries (même récentes) reposant sur des concepts originaux aient disparu assez
rapidement tandis que d’autres, d’un intérêt discutable, n’en finissent pas de
durer? sans doute l’inconstance d’un public qui confond souvent intelligent et
intello. et quand le public tranche, par le biais de l’audimat,…
… le couperet n’est
jamais très loin. serait-ce donc l’universalité des personnages? ingrédient
pourtant crucial, l’identification n’en est pas moins une denrée très
incertaine. télespectateur omnipotent, quand tu nous tiens! alors je ne vois
plus que les leviers utilisés: la peur, la culpabilité, le rire… pff. comme
si ça suffisait à faire d’une poignée d’épisodes une série "bankable".
quoique. regardez 24h, justement. les auteurs jouent à fond la carte du rythme
et du rebondissement, avec des histoires finalement assez grossières. or s’il
n’y avait pas ce facteur temps, la série serait-elle aussi forte?
alors? 24h est-elle une grande
série?
elle aborde des thèmes universels,
soulève des questions existentielles que cette course contre la montre, cette
insupportable course à laquelle nous devrions pourtant être habitués depuis le
temps, pousse à leur paroxysme. elle choque et bouscule. et fait sourire aussi.
car non content d’être inhumain – il torture mais c’est son job, il tue, une
fois même son supérieur, mais il y est forcé – le héros est aussi presque surhumain
(il meurt, puis ressuscite, puis court comme un lapin) sacrifiant parfois au
récit toute vraisemblance. mais n’est-ce pas là le propre du "drame"
que d’exacerber situations et sentiments pour mieux faire réagir? on accuse 24h
d’être primaire ou pro-américaine. sans doute, mais elle se rattrape en n’épargnant
strictement personne. et nous dit au passage que dans les pires situations, les
humains se révèlent dans toute leur (in)humanité. c’est peut-être ce qui rend
jack bauer si paradoxalement "attachant".
donc, que 24h soit une grande série
ou pas, au fond on s’en fout: plus ils en rajoutent, plus on court. et on court
tellement qu’on en perd (sur le coup) tout sens critique. et de temps en temps, ça fait du bien. à quand la
5e saison :)?!?
Commentaires récents