history will teach us nothing…

voici que l’iran et la corée du nord font des émules dans la course à l’armement (ou au réarmement) nucléaire. l’afrique du sud, l’australie, le brésil, l’égypte, israël… des pays qui avaient renoncé à la fabrication de la bombe ou démantelé leur arsenal mais qui, titillés par l' »exemple » iranien, reviennent à la charge, si on peut dire. ça fait peur. d’autant qu’on peut sérieusement douter du caractère pacifique de leur programme (comprenez l’utilisation civile, à des fins énergétiques, de…

… la technologie atomique). pour israël, la presse parle carrément d’un « coming out » nucléaire, le premier ministre israélien ehoud olmert ayant confirmé que son pays détient l’arme (essuyant par la même les plus vives critiques à l’égard de cette « gaffe »). quant au japon, où la doctrine nucléaire repose sur trois principes inscrits dans la constitution – ne pas produire, détenir ou avoir sur son territoire, d’arme nucléaire – l’idée n’est plus aussi tabou, suscitant également des inquiétudes d’autant plus grandes que le pays pourrait se doter d’une bombe très rapidement.

du coup, des pays moins soumis à la menace nucléaire ont décidé d’agir « au cas où ». ainsi la grande-bretagne, qui vient d’investir 30 milliards de dollars pour faire face à un éventuel risque provenant d’états pactisant avec des terroristes, ou le brésil qui a ouvert un site en juin et compte construire cinq centrales d’ici à 2030. le cas n’est heureusement pas généralisé et le traité de non-prolifération a quelques jours de répit devant lui. mais pour combien de temps? combien de temps encore l’homme va-t-il résister à la destruction systématique et organisée de ses semblables et de sa planète?

des solutions ont quand même été proposées contre la prolifération sauvage. revenir au réacteur au thorium, le premier commercialisé aux états-unis, permettant d’éviter de produire le plutonium nécessaire à la fabrication des armes. ou créer une « banque de combustibles » gérée par l’agence internationale de l’énergie atomique, organisation spécialisée de l’onu installée à vienne, et qui permettrait de limiter certains pays au statut d’utilisateurs (et non de producteurs). bien joli tout ça, mais je doute que des pays comme l’iran se laisse museler de la sorte sans réagir… vous y croyez, vous?