muselières, le retour…

Posted by pierregiamarchi1 on 6 novembre 2006 in Actualité

le règlement transitoire du conseil d’état, appliqué depuis le 2 octobre, est un flop total: l’immense majorité des chiens (30’000 recensés à genève) supposés être muselés dans les jardins publics ne le sont pas (et la police s’en fout). et pour cause, ce n’est pas en muselant TOUS les chiens qu’on réglera la connerie de certains propriétaires. la mesure était donc disproprotionnée et l’échec de son application met en péril la crédibilité de l’état. aussi, la commission genevoise de l’environnement et de l’agriculture a apporté des modifications un peu plus intelligentes à la loi sur les conditions d’élevage, d’éducation et de détention de chiens. tout d’abord, …

… seuls les chiens considérés comme potentiellement dangereux seront astreints au port de la muselière. ce qui est, encore une fois, idiot car il n’y a pas de mauvais chiens, il n’y a que des propriétaires mal éduqués. heureusement, la deuxième mesure vient à point…

car tout acquéreur (la mesure ne s’adresse pas aux propriétaires actuels) devra suivre un cours d’éducation canine, ce qui est une bonne nouvelle. en revanche, tous les détenteurs de molosses, actuels ou futurs, devront se plier à des exigences beaucoup plus contraignantes, ce qui est, à mon sens, une très bonne nouvelle:

– être majeur,
– n’avoir jamais fait l’objet de sanction relative aux animaux,
– avoir une assurance responsabilité civile,
– avoir suivi avec assiduité les cours d’éducation dès l’acquisition du chiot et jusqu’à son 24^e mois,
– se soumettre à une évaluation annuelle de maîtrise de l’animal,
– avoir fait castrer ou stériliser son animal.

enfin, la taxe par chien supplémentaire sera exponentielle afin d’éviter l’effet de meute.

voilà des mesures, en particulier la deuxième, qui feront avancer le schmilblick de manière bien plus efficace que d’imposer purement et simplement le port de la muselière… les rédacteurs du projet espèrent que le parlement pourra le voter au plus tard début 2007… le peuple se prononcera ensuite. à suivre.